C’est par le mouvement que nous apprenons par Paul Dennison

Publié le par Dominique Boyer


Paul E. Dennison, Ph.D est un éducateur professionnel, pionnier dans le domaine des neurosciences appliquées, ses connaissances sur les compétences cognitives et l’acquisition des mécanismes de la lecture sont reconnues internationalement. Ses découvertes se fondent sur la corrélation entre le développement physique, l’acquisition du langage et la réussite scolaire. Ce paradigme est issu de sa formation en psychologie expérimentale et de ses recherches sur l’acquisition des mécanismes de la lecture en relation avec le développement cérébral. Paul et sa femme et collaboratrice, Gail E. Dennison ont écrit et co-écrit sept livres et de nombreux manuels qui constituent le cœur du programme d’Éducation Kinesthésique. Vous pouvez vous procurer son dernier livre, Apprendre par le mouvement, au Club Nouvelles Clés.

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Charlie Chaplin - DR.

Dans mon centre d’apprentissage en Californie, le Valley Remedial Group Learning Center, dans le début des années 70, la première étudiante à qui j’ai enseigné le Cross Crawl fut Judy, une adolescente de 15 ans à qui on avait donné l’étiquette de dyslexique. Ce jour-là, Judy éprouvait des difficultés particulières avec son livre de lecture de 3e. Elle venait d’effectuer le Cross Crawl lorsque mon téléphone sonna. Je la laissais alors avec mon assistant pour prendre l’appel. Je lui tournais le dos lorsqu’elle se remit à lire à voix haute. À ma stupéfaction, j’entendais une lecture qui semblait complètement différente de celle que Judy avait effectuée plus tôt. Cette voix lisait avec une expression parfaite et une faculté de reconnaissance des mots et de compréhension. C’était une Judy toute différente, détendue, posée et confiante. Est-ce que ces quelques mouvements simples et naturels avaient abouti à un changement aussi profond ?

L’idée que le mouvement est la clef qui ouvre sur l’apprentissage est maintenant bien établie en Éducation Kinesthésique®. Nous savons que les enfants apprennent en bougeant, en jouant et en interagissant avec les autres et avec les matières concrètes et réelles de leur environnement. Lorsque les enfants ne sont pas autorisés à bouger, leur curiosité, intérêt et désir d’apprendre leur devient moins accessible. Pourtant, je n’ai commencé à réaliser cela que dans le début des années 60 lorsque, éducateur dans une école publique, ayant enseigné tous les niveaux, j’ai décidé d’ouvrir mon premier centre d’apprentissage. Je pouvais alors créer mon programme scolaire. Travaillant avec les enfants individuellement, j’ai alors eu plus d’espace pour suivre leur progression et pour expérimenter ce avec quoi ils apprenaient le mieux. Grâce à cette nouvelle liberté pour innover, je fus rapidement en mesure de voir que le mouvement est la façon naturelle par laquelle les enfants apprennent.

Les enfants en bonne santé bougent. Il y a quelque chose dans le fait de bouger les muscles du corps qui active le cerveau, initie des réseaux neuronaux et aide à entretenir l’apprentissage véritable, intégré. Les enfants bougent constamment et « miment ». Ils ressentent l’importance de répéter des choses, particulièrement des enchaînements de séquences. Donc, lorsqu’en classe on insiste pour que les enfants restent assis, droits comme des piquets, sans bouger pour bien écouter, on ne leur rend vraiment pas service et on empêche un bon nombre de véritables apprentissages d’avoir lieu.

Dans notre culture, nous soutenons l’idée que l’apprentissage est un acte mental. C’est une erreur car pour réaliser complètement un processus d’apprentissage, nous avons besoin de bouger. Une personne peut mémoriser beaucoup d’informations, mais rien ne sera vraiment appris, ne sera réalisé tant que l’élève n’aura pas exploré comment l’appliquer avec et au travers de sa physiologie propre. Penser signifie remuer des idées jusqu’à ce qu’on se sente à l’aise avec nos conclusions. Tout apprentissage doit avoir des associations dans le corps. Pour vraiment apprendre quelque chose et bien apprendre, nous devons le ressentir dans nos muscles. Notre programme d’introduction Brain Gym® se base sur l’utilisation simple à réaliser de 26 muscles, qui donnent accès au cerveau dans sa totalité et fait que ce type d’apprentissage est plus facile et plus concret. Je crois que le langage, les procédures de mouvement et la philosophie de l’Éducation Kinesthésique® synthétisent quelques-unes des meilleures pensées, recherches et applications suggérées jusqu’à aujourd’hui dans l’éducation.

Le mouvement ludique, une recherche naturelle pour la structure

En Éducation Kinesthésique donc, on enseigne par le mouvement. C’est à travers le mouvement que le cerveau se développe d’un stade au suivant parce que, au départ, il y a le mouvement. Le mouvement c’est la vie : les cellules bougent et l’enfant bouge. Lorsque nous grandissons et que nous nous impliquons dans le monde, des réseaux neuronaux de plus en plus complexes se développent. En faisant des actions plus spécifiques avec nos mains, nous résolvons des problèmes. Nous produisons des sons lorsque nous activons nos muscles et ainsi le langage se développe. Donc, l’évolution même du cerveau depuis des millions d’années, vers ce que nous appelons la pensée et le langage, est entièrement contenue dans les muscles. Les muscles du corps ont créé le cerveau et non l’inverse. Chaque enfant doit recommencer ce développement neural tout au long de sa vie et réapprendre à apprendre, ce que nous humains faisons selon notre espèce.

En Brain Gym, nous présentons le mouvement selon les trois dimensions de la fonction cérébrale de l’Éducation Kinesthésique et nous envisageons l’apprenti au regard de ces mêmes trois dimensions de fonctionnalité.

Dans la dimension de la focalisation, les gens découvrent comment centrer leur attention, équilibrer leurs réactions réflexes, comment aller intentionnellement vers un objectif ou comment s’éloigner de quelque chose qui ne fonctionne pas. La dimension de la focalisation activée à travers le tronc cérébral est la partie la plus profonde de notre cerveau, là où le mouvement réflexe est initié. Le tronc cérébral est essentiel à notre survie, particulièrement au moment de notre naissance et pendant la première année après la naissance. C’est la source de notre force personnelle et de notre capacité à bouger et à agir de façon intentionnelle selon la situation.

Dans la dimension du centrage, activée à travers le cerveau moyen, les gens apprennent à s’enraciner pour des raisons différentes que la course ou le combat. Nous pouvons maintenir notre enracinement et nous sentir solides, connectés à la terre et faire l’expérience de ce que nous sommes dans la relation.

Dans la dimension de la latéralité, activée à travers le cortex cérébral, nous découvrons comment nous formons notre pensée et notre communication les plus rationnelles.

L’ouvrage d’Éducation Kinesthésique comprend un puissant programme pour obtenir que les yeux, les oreilles et les mains fonctionnent ensemble. Lorsque apprendre est amusant et facile, comme ça l’est avec l’Éducation Kinesthésique, c’est bien plus que la somme des parties du cerveau qui est encouragée à fonctionner. Le programme de Brain Gym est tellement efficace que des écoles publiques et privées l’ont volontiers adopté. Et qui plus est, notre programme avancé d’Éducation Kinesthésique : « les 7 Dimensions de l’Intelligence » propose une technologie avancée pour soutenir toute personne de tout âge à atteindre ses objectifs. Dans mon travail, j’interagis principalement avec des adultes. Même lorsque des parents m’amènent leur enfant pour une séance privée, je travaille dès que possible avec les parents. Les enfants sont tellement disposés à imiter les schémas familiaux du mouvement que lorsque le parent découvre la façon de bouger la plus intégrée, l’enfant suivra.

L’Éducation Kinesthésique s’adresse donc à tout le monde. Jouer est le moyen par lequel nous apprenons et j’aime faire en sorte que dans chacune de mes séances, les adultes s’amusent. Si chacun venait en séance prêt à apprendre, comme s’il avait 7 ans, chaque séance individuelle s’en trouverait d’autant plus bénéfique.

Un modèle de cerveau dynamique

Le cerveau dynamique est un système complet, composé de parties séparées, uniques et interconnectées destinées à travailler ensemble et nous aidant à apprendre et à grandir lorsque nous recherchons structure et ordre. Lorsque nous allons à la rencontre du monde qui nous entoure, notre cerveau développe des interactions d’apprentissage et de changement avec notre mental, notre cœur et notre corps. Explorer le cerveau est comme établir la carte d’une métaphore qui nous appelle à vivre, aimer et apprendre pleinement.

Regardons le modèle du cerveau du dessus et de derrière. Dans ce modèle, le côté droit du cerveau se trouve à droite et le côté gauche à gauche. C’est comme cela que nous regardons le monde. Cela va nous aider à différencier des spécialisations dans le système dynamique.

Le Le cerveau ternaire décrit par le chercheur Paul Mc Lean dans les années 90 fait référence aux trois couches du cerveau et offre une description informative des trois types de comportements que nous partageons tous. Comme les trois dimensions de Brain Gym, c’est une métaphore qui nous aide à comprendre comment les êtres humains fonctionnent dans le monde. Nous avons une partie droite et gauche du néo-cortex, du cerveau moyen et du tronc cérébral. Les 30 % antérieurs du cortex forment ce qu’on appelle les lobes préfrontaux, la partie du cortex qui donnent aux humains la capacité à observer, bouger de nouvelles façons, prendre des décisions et, le plus important, être conscients de nous-même.

Continuons à regarder ce cerveau dynamique comme un système complet et vivant. Ce système est conçu pour rechercher la structure efficacement. Chaque jour, quoi que nous fassions, nous recherchons toujours une structure, de l’ordre, des modèles, des règles et des cadres de référence. Ce besoin de comprendre et de stabilité peut prendre différentes formes selon l’âge, la culture de chacun. Cependant, nous avons besoin d’un contexte sur lequel nous pouvons compter pour fonctionner sans quoi nous ne pourrions exister.

L’attention, notre système de survie en action

Dans notre recherche de structure, deux sous-systèmes fonctionnent constamment : le système de survie et le système d’exploration. Le côté gauche, notre système de survie, nous garde en sécurité grâce à sa capacité à séparer, inhiber et retirer. Le côté droit recherche les nouvelles informations, d’abord par les sens puis par le jeu et l’interaction avec le monde physique. S’il est sûr de bouger, le système s’ouvre à la nouveauté en embrassant les nouvelles expériences.

Le tronc cérébral est notre « vieux cerveau », le premier à se développer in utero et pendant l’enfance. La question : « Où suis-je ? » caractérise notre recherche première d’une structure lorsque le nourrisson observe l’environnement de l’utérus et plus tard les battements cardiaques et le corps de sa mère, et que ses mouvements réflexes le gardent en vie, se retournant, tétant, s’agrippant et sachant comment être en sécurité dans sa vulnérabilité. Nous nous reposons tous la question du tronc cérébral chaque fois que nous nous trouvons dans de nouvelles situations. Tant que nous ne sommes pas à l’aise avec notre environnement, nous ne pouvons pas franchir l’étape suivante pour notre croissance.

Par exemple, si nous entrons dans un nouveau théâtre, nous cherchons un siège qui va nous permettre de voir, d’entendre et de participer sans distraction ou difficulté. Si nous ne trouvons pas le bon siège, nous ne pourrons apprécier la représentation. Le côté gauche du tronc cérébral contient nos capacités réflexes à nous retirer, nous immobiliser et à choisir de ne pas participer. Le côté droit du tronc cérébral contient notre capacité à nous sentir en sécurité, nous impliquer et à participer quand l’organisme perçoit que le danger est passé et que nous sommes à l’aise où nous sommes.

Notre fonctionnement à partir du tronc cérébral est donc très automatique. Nous l’appelons réflexe parce que ce fonctionnement se trouve en dessous des niveaux des sentiments et de la connaissance. Le tronc cérébral intégré nous soutient dans notre façon de bouger et de réagir dans notre environnement. Il nous fournit l’attention, la capacité à trouver du sens et l’autodiscipline à poursuivre nos plans. Il nous offre une structure solide et fournit la force interne que nous appelons caractère, la capacité à manifester, peu importe quoi.

Le cœur et le cerveau moyen

Le côté droit du cerveau moyen, étroitement lié aux connexions neurologiques qui vont au cœur, contient notre cerveau émotionnel, notre capacité à vivre en communauté tandis que notre état d’être social se développe par les rythmes de notre cœur qui nous incite à nous rapprocher des autres dans la joie du jeu et de la coopération. La question du cerveau moyen est : « Où est-ce ? » Nous nous la posons lorsque nous touchons, entrons en relation avec les autres et les objets et que nous interagissons avec le monde qui nous entoure en construisant, explorant et créant.

C’est le cerveau appelé le « cerveau mammalien » par Paul Mc Lean, qui se développe en second et qui est caractérisé par un type de réponse amour/jeu ou de réaction lutte/fuite. Ces réponses sont plus basées sur l’émotionnel et ressemblent davantage à celles des mammifères à sang chaud. Sans la médiation du cerveau moyen, nos décisions provenant du tronc cérébral uniquement seraient du type « à sang-froid ». Le cerveau moyen est l’aire du cerveau qui nous permet de jouer et d’interagir avec le monde et d’apprendre ce que sont l’attachement, l’amour et le cœur. Cette matrice est le véhicule qui nous conduit à ce que nous faisons de nos mains, toucher, jouer avec des jouets, échanger avec les autres, apprendre comment se comporter en groupe ou dans une situation sociale. C’est le lieu où nous apprenons ce que sont nos émotions et comment les gérer. Au centre du cerveau précisément, cette partie organise le cerveau dans sa totalité. Sans ce cerveau moyen et ce que nous appelons le système limbique, aucun apprentissage ne pourrait avoir lieu. Car chaque chose que nous apprenons doit être relayée dans cette partie du cerveau grâce à une association, une observation d’un sentiment ou d’un mouvement.

Si notre espace est menacé par le danger, le système limbique du cerveau moyen, étroitement relié aux lobes frontaux va activer une réaction de fuite ou de lutte du système nerveux sympathique, et notre capacité à réunir va être interrompue par une réaction émotionnelle impliquant nos poings dans une bataille ou nos jambes pour s’échapper. Nous nous trouvons à nouveau dans la zone rouge et retournons dans le tronc cérébral jusqu’à ce que la situation redevienne sûre et que l’on puisse sortir et jouer. Si l’observation ou l’appréciation de la situation par le lobe frontal de l’attention peut établir que la nouvelle expérience est, après tout, familière et non dangereuse, la réaction de l’amygdale, le système d’alarme du cerveau, pour revenir à la lutte ou la fuite peut être régulé, permettant l’exploration et le jeu de se poursuivre sans interruption.

La curiosité et l’apprenant actif

Le cortex se pose la question : « Qu’est-ce que c’est ? » Le cortex cérébral est le « nouveau cerveau », celui qui est associé à nos compétences logiques, rationnelles, linguistiques et humaines. C’est lui qui pense, décide, rêve et imagine en se basant sur les entrées (inputs) et expériences fournies par le cerveau moyen et le tronc cérébral. L’hémisphère droit est plus spatial, global, et ouvert aux nouvelles idées. L’hémisphère gauche, chez les primates, donne la capacité à agir dans le temps. Cette compétence temporelle permet la dextérité, les compétences motrices fines nécessaires pour manipuler des objets, le pouce opposable et chez les humains, le développement du langage.

Nous construisons nos expériences nouvelles sur nos expériences passées. Cet apprentissage a lieu dans les hémisphères et lobes de la partie la plus récente du cerveau afin de parfaire notre évolution en tant qu’espèce. Le néo-cortex ou, communément appelé, le cerveau mammalien est l’endroit où nous élaborons la pensée, le raisonnement abstrait, le langage et la communication. Parce que nous utilisons cette aire du cerveau de façon plus consciente, nous avons tendance à la considérer comme étant le « cerveau » et à penser que toutes nos activités sont basées sur la pensée rationnelle. Nous ne réalisons pas que les aires postérieures du cerveau fonctionnent bien davantage et qu’elles contrôlent vraiment notre comportement, bien plus que ne le fait le néo-cortex rationnel.

Le côté gauche du cerveau, basé sur l’hémisphère de survie, encode nos expériences en un code ordonné et structuré. Par cette systématisation et cette création de structures, les expériences du cerveau droit sont stockées dans le tronc cérébral et deviennent la nouvelle base à partir de laquelle nous agissons et percevons le monde. Ce que nous pouvons voir comme structure devient visible et fait partie du contexte afin que nous puissions mieux balayer et reconnaître les nouvelles informations de manière sûre, impliquant et permettant l’exploration.

Les flèches du cercle d’intégration représentent une danse dynamique continue vers la nouveauté, l’ancrage en profondeur et l’acquisition d’une nouvelle structure à travers les eaux sans cesse renouvelées de l’expérience. L’apprentissage intégré croît du bas vers le haut. L’apprenant dynamique manipule le monde avec curiosité et compétence, d’abord en activant le tronc cérébral et le cerveau moyen en s’impliquant dans le jeu et les opérations concrètes (processus qui est codé en fonctionnements mentaux éventuellement plus tard). Un équilibre entre la force du tronc cérébral et l’amour du cerveau moyen nous fournit la structure physique et émotionnelle pour rester dans la boucle de l’intégration.

Les flèches de la désintégration représentent les effets du stress, de la compétition, de la peur et la dissolution de l’intégration tandis que la réaction de fuite/lutte ou de fuite/immobilisation nous garde en sécurité mais sans capacité de nouveaux apprentissages.

De la gravité à la pensée symbolique

Le mouvement est véritablement la porte de l’apprentissage. Nous trouvons d’abord la structure en nous déplaçant dans l’espace. Le système vestibulaire (littéralement : le vestibule ou porte d’entrée) est toujours la fondation de notre recherche de nouvelle structure, car il nous aide, en tant que nourrisson, à bouger en lien avec la force de gravité. Une fois l’équilibre initial face à la gravité établi, nous découvrons que nous sommes dans le corps. Nous pouvons à présent courir, sauter et jouer, préparant notre acuité mentale à traduire la réalité physique en codes utiles et en symboles pour notre sécurité, croissance et développement.

Si notre but est l’accumulation d’informations et de données, nous pouvons être conditionnés, entraînés et forcés à mémoriser des informations de la tête vers le bas (corps). Mais la courbe de l’oubli sera élevée. Ce développement du cerveau gauche sans le bénéfice du droit, bien que possible, est d’un usage limité. Il se réduit à dériver les centres des sensations et l’intelligence kinesthésique et ne peut que conduire à des comportements réflexes basés sur la fuite et la survie. Une telle expérience n’est jamais complètement intégrée dans une personnalité fonctionnelle.

L’apprenant dynamique se déplace avec la confiance provenant de la sécurité et de la structure vers la recherche merveilleuse et toujours plus étendue, pleine et satisfaisante de la relation à la vie. L’enseignant dynamique sait comment nourrir cet apprenant, en lui fournissant juste suffisamment de structure pour mettre au défi son vibrant et curieux étudiant à la recherche de toujours plus. Ainsi, l’apprenant dynamique fait grandir son droit à exister lorsque son contexte pour apprendre honore le cerveau dynamique.

Tous nos comportements ont besoin d’être équilibrés. Nous voulons accéder au cerveau dans sa totalité c’est-à-dire être en relation avec nos sentiments, notre corps et nos mouvements et aussi être rationnels, résoudre les choses par la raison, apprendre et communiquer. Lorsque ces aspects fonctionnent ensemble, nous avons l’accomplissement du cerveau dans sa totalité et toutes ces aires du cerveau sont disponibles de façon intégrée.

Alors que nous avançons dans ce nouveau siècle, notre vision d’Éducation Kinesthésique s’adresse aux gens pour qu’ils vivent, aiment et apprennent de façon intégrée, pour combiner l’équilibre et toutes les nouvelles technologies disponibles en étant simplement dans nos corps, pour utiliser les merveilleux corps que nous avons afin de ne pas accomplir la menace qui nous guette de devenir des abrutis d’ordinateur, assis dans nos corps atrophiés devant nos écrans. Je me passionne donc pour tout programme qui nous sort de là, en interagissant avec les autres et en jouant. Et naturellement, je me sens mal à l’aise quand j’entends parler de gens assis toute la journée dans leurs rôles de réalité virtuelle !

Les enfants en bonne santé apprennent naturellement par eux-mêmes ce dont ils ont besoin pour résoudre des problèmes, en trouvant des réponses qui émergent de leur curiosité à maîtriser leur environnement. C’est passionnant de voir des enfants qui savent quand s’éloigner de l’ordinateur pour prendre le temps de faire des mouvements et des choses qui les équilibrent, qui boivent de l’eau en quantité suffisante et commencent à observer comment se procurer ce dont ils ont besoin pour rendre l’apprentissage aisé.

En 23 ans, depuis sa conception, l’Éducation Kinesthésique a évolué pour offrir des cours d’arts, de sport et des activités professionnelles et continue à encourager des personnes dans tous les parcours de vie. Une fois que les personnes ont expérimenté le programme, elles l’apprécient et continuent à le pratiquer. Les personnes sont des personnes partout où elles vont et nous avons tous besoin d’outils élémentaires. La plupart des gens n’ont jamais entendu parler de quoi que ce soit se rapprochant de notre travail, et quand elles en apprennent davantage, elles en sont très reconnaissantes. Et elles l’utilisent. Les gens ont soif d’outils qui les aident à vivre leur vie de façon plus efficace et plus authentique et l’Éducation Kinesthésique offre un langage concret pour apprendre et interagir avec les autres. Grâce à nos nombreux praticiens très qualifiés, un apprenant peut aller voir quelqu’un qui s’intéressera à lui, écoutera son histoire et l’aidera à accomplir ses objectifs. Tout est question de transcender nos limitations apparentes et de croire que le potentiel est contenu dans le corps et qu’il n’attend qu’une invitation à bouger.

En effet, le pratitien d’Éducation Kinesthésique inspiré dit : « J’entends votre histoire. Je vois votre beauté. Je crois en votre véritable nature à votre possibilité à vous épanouir. Je vous invite à vous rendre dans votre potentiel complet. Tout est question d’aimer, au sein d’une structure. Si la force, le mouvement et l’amour sont là, tout peut fonctionner. »

 

Article tiré de la revue nouvelles clés: http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=256


Publié dans kinésiologie

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